de la démocratie participative au soumis social
"j'ai acquis la conviction que les citoyens, lorsqu'un problème est vécu ou lorsqu'un progrès est espéré, sont des "experts" légitimes de la question posée.
Ecouter pour agir juste, telle est la raison pour laquelle j'ouvre ce forum. Dans un monde de plus en plus complexe mais aussi informé, chacun détient une part de vérité." qu'elle nous annonce, Notre dame du Marais sur son forum participatif ... Marie Ségolène Royal a fait de ce concept de "démocratie participative" ( qu'elle n'a pas osé déposer auprés de l'INPI, mais j'y reviendrais ... ) sa "marque de fabrique" le symbole d'un nouveau rapport de l'individu ( pour un temps encore baptisé "citoyen" ) au politique .
Elle en a remis une couche à Frangy, dans un discours qui se voulait "sexy" pour aguicher les groupies du Bel Arnaud (Montebourg, celui de la VIéme république ... ), avec une louche de "démocratie plus participative", une pincée de "citoyens experts" et le rappel de la recette absolue de son succés en Poitou-Charentes :"plus les gens sont écoutés, plus ils sont associés, alors plus les réformes sont fortes et durables."...
Et c'est vrai qu'elle innove, Notre Dame du Marais ... Elle intègre et affiche cyniquement, pour la première fois dans l'histoire de la gauche française, l'individu post-moderne, non-critique et psychotisant, pur produit du "talk-show" scolaire en vigueur depuis déjà pas mal d'années, paniqué face à la confrontation d'idées parceque dépourvu d'outils critiques et enfermé dans son "ressenti" ... que décrit Dany-Robert Dufour là et là ...
Et on est bien au coeur du problème : la victoire de l'idéologie néo-libérale, en quelques dizaines d'années a disqualifié controverse, confrontation d'idées, conflictualité, distance critique, mais aussi apprentissage, solidarité, entraide, tout ce qui faisait de l'être social un individu confronté, adossé, appuyé, à/par d'autres individus, au sein d'une société humaine, pour aboutir à la production d'un homme post-moderne autiste et égotiste ayant intégré le christianisme de Paul de Tarse ( tel que le définit Michel Onfray ) " A savoir l'éloge de la jouissance d'être soumis, obéissant , passif, esclave des puissants , esclave ... L'impuissance sexuelle transfigurée en puissance sur le monde, le mépris de soi transformé en amour pour ses bourreaux, l'hystérie sublimée en construction d'une névrose sociale ... " .
Qu'est, en réalité, cette "démocratie participative" si chère à notre dame du marais ?
Elle trouve sa source dans ces pratiques de "mangement rénové", qui ,faisant appel à toutes les techniques de manipulation que peut produire le pire des "sciences sociales appliquées", n'avaient qu'un objectif, faire intégrer un sentiment profond de culpabilité à "l'individu" dans sa solitude imparfaite, tout en le rassurant sur son "unicité" au sein du "groupe" ... pour fabriquer le"salarié vertueux", c'est à dire le parfait petit soumis social, revendiquant sa névrose . Utiliser Paul de Tarse au service du capital ...
"Dans les années 1980 et 1990, un impressionnant dispositif participatif a vu le jour : cercles de qualité, groupes d’expression, démarches qualité et séminaires autour de la définition de l’identité de l’entreprise, de sa culture et de ses missions (lire l’article ci-dessous). L’un des objectifs était d’instaurer des échanges entre la hiérarchie et des groupes de salariés, afin que ces derniers intériorisent les « contraintes » de l’entreprise et ses intérêts. Cela s’est accompagné d’un recours systématique à la communication d’entreprise – non sans prise sur les médias – et aux formations sur mesure, pour faire passer dans les esprits les « valeurs de l’entreprise », et arracher le consentement." écrit Danièle Linhart ( lire ici ) .
Il lui reviendra de se pencher sur l'application de ces dispositifs participatifs en politique ...
Ségolène Royal a parfaitement intégré cette idéologie, et ses applications pratiques ... Elle disqualifie systématiquement toute vélléité de "débat politique" c'est à dire de confrontation d'idée, comme "non-moderne", au nom de son "rapport intime" avec "l'individu-expert" , de son écoute attentive et compassionelle à "l'expertise" des soumis sociaux ... Mieux même, elle se place à leur niveau, "victime" elle aussi de dénigrement et d'attaques du fait de sa "simplicité", de sa "fragilité", de sa "volonté de bien faire" ( ou plus exactement de "faire le bien" ... ) , "je suis comme vous", leur dit elle, "voyez comme l'on me fait souffrir" ... S'assurer que le soumis aime ses chaines, lui assurer un petit espace rassurant pour épancher son trop plein de souffrances intériorisées, et surtout s'assurer qu'il a bien admis que la situation de dominant amène à des souffrance bien plus violentes que celles que l'on connait en étant soumis ( subir étant définitivement proscrit du vocabulaire ) et qu'il doit louer sans fin ceux qui "s'occupent si bien de lui" ...
Et je la sens capable de réussir son entreprise jusqu'au bout , c'est à dire à la ringardisation de Nicolas Sarkozy ... qui lui, s'avère bien moins brillant dans cet exercice ... lui qui joue sur des névroses d'un autre siècle ...
Une victoire de Ségolène Royal , tant dans la course à l'investiture comme candidate du PS, qu'aprés, dans la course à l'Elysée, marquerait une étape supplémentaire dans cette guerre idéologique que le néo-libéralisme est en passe de gagner .
Une victoire de Ségolène Royal marquerait la fin de l'ère du citoyen politique ( en tant qu'acteur de l'organisation de la société ) et l'entrée dans l'ére du soumis névrotique ...
Ecouter pour agir juste, telle est la raison pour laquelle j'ouvre ce forum. Dans un monde de plus en plus complexe mais aussi informé, chacun détient une part de vérité." qu'elle nous annonce, Notre dame du Marais sur son forum participatif ... Marie Ségolène Royal a fait de ce concept de "démocratie participative" ( qu'elle n'a pas osé déposer auprés de l'INPI, mais j'y reviendrais ... ) sa "marque de fabrique" le symbole d'un nouveau rapport de l'individu ( pour un temps encore baptisé "citoyen" ) au politique .
Elle en a remis une couche à Frangy, dans un discours qui se voulait "sexy" pour aguicher les groupies du Bel Arnaud (Montebourg, celui de la VIéme république ... ), avec une louche de "démocratie plus participative", une pincée de "citoyens experts" et le rappel de la recette absolue de son succés en Poitou-Charentes :"plus les gens sont écoutés, plus ils sont associés, alors plus les réformes sont fortes et durables."...
Et c'est vrai qu'elle innove, Notre Dame du Marais ... Elle intègre et affiche cyniquement, pour la première fois dans l'histoire de la gauche française, l'individu post-moderne, non-critique et psychotisant, pur produit du "talk-show" scolaire en vigueur depuis déjà pas mal d'années, paniqué face à la confrontation d'idées parceque dépourvu d'outils critiques et enfermé dans son "ressenti" ... que décrit Dany-Robert Dufour là et là ...
Et on est bien au coeur du problème : la victoire de l'idéologie néo-libérale, en quelques dizaines d'années a disqualifié controverse, confrontation d'idées, conflictualité, distance critique, mais aussi apprentissage, solidarité, entraide, tout ce qui faisait de l'être social un individu confronté, adossé, appuyé, à/par d'autres individus, au sein d'une société humaine, pour aboutir à la production d'un homme post-moderne autiste et égotiste ayant intégré le christianisme de Paul de Tarse ( tel que le définit Michel Onfray ) " A savoir l'éloge de la jouissance d'être soumis, obéissant , passif, esclave des puissants , esclave ... L'impuissance sexuelle transfigurée en puissance sur le monde, le mépris de soi transformé en amour pour ses bourreaux, l'hystérie sublimée en construction d'une névrose sociale ... " .
Qu'est, en réalité, cette "démocratie participative" si chère à notre dame du marais ?
Elle trouve sa source dans ces pratiques de "mangement rénové", qui ,faisant appel à toutes les techniques de manipulation que peut produire le pire des "sciences sociales appliquées", n'avaient qu'un objectif, faire intégrer un sentiment profond de culpabilité à "l'individu" dans sa solitude imparfaite, tout en le rassurant sur son "unicité" au sein du "groupe" ... pour fabriquer le"salarié vertueux", c'est à dire le parfait petit soumis social, revendiquant sa névrose . Utiliser Paul de Tarse au service du capital ...
"Dans les années 1980 et 1990, un impressionnant dispositif participatif a vu le jour : cercles de qualité, groupes d’expression, démarches qualité et séminaires autour de la définition de l’identité de l’entreprise, de sa culture et de ses missions (lire l’article ci-dessous). L’un des objectifs était d’instaurer des échanges entre la hiérarchie et des groupes de salariés, afin que ces derniers intériorisent les « contraintes » de l’entreprise et ses intérêts. Cela s’est accompagné d’un recours systématique à la communication d’entreprise – non sans prise sur les médias – et aux formations sur mesure, pour faire passer dans les esprits les « valeurs de l’entreprise », et arracher le consentement." écrit Danièle Linhart ( lire ici ) .
Il lui reviendra de se pencher sur l'application de ces dispositifs participatifs en politique ...
Ségolène Royal a parfaitement intégré cette idéologie, et ses applications pratiques ... Elle disqualifie systématiquement toute vélléité de "débat politique" c'est à dire de confrontation d'idée, comme "non-moderne", au nom de son "rapport intime" avec "l'individu-expert" , de son écoute attentive et compassionelle à "l'expertise" des soumis sociaux ... Mieux même, elle se place à leur niveau, "victime" elle aussi de dénigrement et d'attaques du fait de sa "simplicité", de sa "fragilité", de sa "volonté de bien faire" ( ou plus exactement de "faire le bien" ... ) , "je suis comme vous", leur dit elle, "voyez comme l'on me fait souffrir" ... S'assurer que le soumis aime ses chaines, lui assurer un petit espace rassurant pour épancher son trop plein de souffrances intériorisées, et surtout s'assurer qu'il a bien admis que la situation de dominant amène à des souffrance bien plus violentes que celles que l'on connait en étant soumis ( subir étant définitivement proscrit du vocabulaire ) et qu'il doit louer sans fin ceux qui "s'occupent si bien de lui" ...
Et je la sens capable de réussir son entreprise jusqu'au bout , c'est à dire à la ringardisation de Nicolas Sarkozy ... qui lui, s'avère bien moins brillant dans cet exercice ... lui qui joue sur des névroses d'un autre siècle ...
Une victoire de Ségolène Royal , tant dans la course à l'investiture comme candidate du PS, qu'aprés, dans la course à l'Elysée, marquerait une étape supplémentaire dans cette guerre idéologique que le néo-libéralisme est en passe de gagner .
Une victoire de Ségolène Royal marquerait la fin de l'ère du citoyen politique ( en tant qu'acteur de l'organisation de la société ) et l'entrée dans l'ére du soumis névrotique ...
J'ai un peu honte d'écrire ce texte sur ce qui est , de plus en plus, le "domaine de l'homme post moderne", j'ai nommé le blog ... cette boîte à échos de l'autisme et de l'égotisme ... à moins que le blog ne soit qu'un outil de diagnostic ? faut que j'y réfléchisse ... Ma camarade me rappelle qu'on a gravé sur le marbre de l'entrée "ceci n'est pas un blog" ... ouf sauvés !!!