Le paradis de Ségolène Royal

Publié le par Eva_bien

Je vous l'avais déjà fait, avec l'exilé de haute corrèze, mais il faut savoir se  mettre au gout du jour ... donc j'actualise : Texte d'un auteur, hélas, inconnu. Mais, au-delà du comique, songez à la symbolique...

Ségolène Royal meurt accidentellement...

Elle est accueillie au Paradis par Saint Pierre qui lui dit :

« Bienvenue. Cependant, nous devons régler un petit problème. Nous voyons si rarement de présidentiable, ici, que nous ne sommes pas certains de ce que nous devons faire de toi. Le Grand Patron veut que tu passes un jour en Enfer et un jour au Paradis. Tu devras ensuite choisir l'endroit où tu voudras passer l'éternité.

« Mais j'ai déjà décidé, je veux rester au Paradis. »
« Je regrette, mais nous avons nos règlements»

Saint-Pierre conduit Ségolène vers un ascenseur qui la conduit en Enfer.

Quand la porte s'ouvre, elle se retrouve sur un magnifique terrain de golf tout vert, le soleil brille dans un ciel sans nuages et il y fait un parfait 25 degrés. Au loin se profile un superbe club house. A l'avant de l'édifice se trouvent    Guy Mollet, Charles Hernu et le promeneur du Champ de mars.

Une grande partie de la droite est là aussi ; tous ces beaux personnages s'amusent, heureux et habillés de façon élégante et décontractée (Dior, Versace, Armani, etc.). Ils accourent à sa rencontre, l'embrassent et se mettent à brasser leurs souvenirs d'antan et leurs débats homériques (ha !ha !). Ils jouent une partie de golf amicale et dînent au homard et au caviar. Le Diable offre même une consommation glacée.

« Bois donc cette Margarita et relaxe un peu, Ségo! »
« Euh, ben, je ne peux plus boire, j'ai fait un serment... »
« Voyons, ma fille, c'est l'Enfer ici. Tu peux boire et manger tout ce que tu veux sans t'inquiéter. À partir de maintenant, ça ne peut qu'aller de mieux en mieux ! »

Ségo boit son cocktail et commence à trouver le Diable sympathique. Il est gentil, raconte de bonnes blagues, aime aussi jouer de bons tours, etc. Ils s'amusent tellement qu'ils ne voient pas le temps passer. Arrive pourtant l'heure de partir. Tous ses amis le serrent dans leurs bras et Ségolène prend l'ascenseur qui monte vers le Ciel.

Saint-Pierre l'attend à la sortie.

« C'est maintenant le temps de visiter le Ciel », lui dit le vieil homme, en ouvrant la porte du Paradis.

Pendant 24 heures, Ségolène doit frayer avec  Jean Jaurès, et toute une confrérie de gens bienveillants qui conversent de sujets beaucoup plus intéressants que l'argent et qui se traitent l'un l'autre avec courtoisie. Pas un seul mauvais coup ou une seule blague cochonne ; pas de « club house » mirobolant mais un resto ordinaire . Etant donné que ces gens sont tous pauvres, elle ne rencontre aucune connaissance, et elle n'est pas reconnue comme quelqu'un d'important ou de spécial ! Pire ! Jésus est une espèce de hippie, un hurluberlu qui ne parle que de « paix éternelle » et ne cesse de répéter ses insipides rengaines : « Chasser les marchands du Temple », « il sera plus difficile à un riche d'entrer dans mon royaume qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille », etc.

La journée terminée, Saint Pierre revient...

« Alors, ségolène, tu dois maintenant choisir ».

Elle réfléchit pendant une minute et répond :

« Bien, je n'aurais jamais pensé faire ce choix... Hum !.. Bon, je trouve le Paradis « intéressant », mais néanmoins je crois que je serais plus à l'aise en Enfer avec mes amis ».

Saint-Pierre l'escorte alors jusqu'à l'ascenseur et Ségolène redescend jusqu'en Enfer.

Quand les portes s'ouvrent, elle se retrouve au beau milieu d'une grande plaine brûlée et stérile, couverte de vidanges et de déchets toxiques industriels. Elle est horrifié d'apercevoir tous ses amis, en guenilles et enchaînés tous ensemble, qui ramassent des déchets pour les mettre dans des grands sacs noirs. Ils gémissent de douleur, se plaignant de leur supplice, leurs mains et leurs visages noirs de saleté. Le Diable s'amène, mettant son bras velu et puant autour des épaules du nouveau.

« Je ne comprends pas, balbutie Ségo en état de choc, lorsque j'étais ici hier, il y avait un terrain de golf et un « club house » ; nous avons mangé du homard et du caviar et nous nous sommes saoûlé. On s'est envoyé en l'air comme des lapins et on s'est tous follement amusés. Maintenant, je ne vois qu'un désert rempli d'immondices et tout le monde a l'air misérable»

Le Diable la regarde, lui sourit sournoisement et lui susurre à l'oreille :

« Hier nous étions en campagne électorale ; aujourd'hui, tu as voté pour nous ! ».


image Timéo Danaos

 

Publié dans rubrique d'éva...

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D
L'adaptation est amusante, et elle s'applique à tous.Combien d'entre nous croient encore aux promesses des candidats ? J'imagine (j'espère) que peu.
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E
Joli conte moral. Il faut se méfier des apparences!
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L
au départ, celà s'appliquait à françois H ....
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L
A mourir de rire.Je mettrai un lien, tout en précisant que cela ne s'appliquerait pas qu'à Royal...
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C
Bravo!Jolie fable.
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